Le petit monde d'Alice

jeudi 28 mars 2024

Publié par Alice - 0 commentaire

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Quelle est l’origine de ce phénomène qui allonge l’espérance de vie par la lecture ?

Il s’agit d’un phénomène qui intrigue de plus en plus l’univers littéraire et les cabinets médicaux : la bibliothérapie. Quelle est donc cette nouvelle forme de thérapie ? Quels apports fournit cette expérience à notre corps d’après la science ?

 
Lire serait excellent pour la santé. Cette activité, pourtant peu physique, serait peut-être même meilleure pour la santé que la gym. Par exemple, lire renforce les synapses qui relient les neurones et lire permet de compenser les pertes de neurones chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer. On sait que lire améliore la mémoire et la réflexion. On sait aussi que lire est anxiolytique, c’est-à-dire qu’un bon livre diminue l’anxiété du lecteur. Et puis, selon une étude de 2016 publiée dans la revue Social Science & Medecine par la scientifique Avni Bavishi, lire un chapitre par jour augmenterait votre espérance de vie de 20%. Les lecteurs vivraient donc beaucoup plus longtemps que les non-lecteurs. Au contraire des sportifs qui meurent souvent plus jeunes que les autres.

D’où vient la bibliothérapie ?

C’est dans cette perspective que la tendance de la bibliothérapie s’est développée ces dernières années. "Biblio", c’est le livre. Et "thérapie" signifie qui soigne. L’idée est donc de soigner avec des livres. Une idée finalement presque aussi vieille que les bibliothèques puisque, dans l’Antiquité déjà, on trouvait en Grèce, à Thèbes, les mots "La poitrine médicinale de l’âme" au-dessus de la porte de la bibliothèque. L’idée était donc déjà là il y a bien plus de 2000 ans : lire fait du bien. Mais l’histoire de la bibliothérapie moderne débute juste après la Première Guerre Mondiale. Dans les années 20, dans un hôpital pour anciens combattants, quelque part en Alabama, Sadie Peterson Delaney, s’intéresse aux soldats noirs qui y sont soignés. Sadie, c’est la bibliothécaire en chef de l’hôpital. Et elle utilise les livres pour améliorer le sort des blessés. Concrètement, elle obtient des livres afro-américains ou africains qui correspondent aux lecteurs. Elle projette les livres à ceux qui n’ont plus de mains pour les tenir. Elle obtient des livres en braille pour les soldats aveugles. Elle crée l’heure du conte pour les adultes et des réunions pour que les soldats puissent parler de leurs lectures. Elle reconnecte les blessés au monde qui les entoure grâce aux livres, brisant dès lors l’isolement des soldats.

La bibliothérapie, un mouvement qui prend de l’ampleur

Sadie est la pionnière de la bibliothérapie, mais d’autres personnes développent ensuite ce phénomène. Notamment la psychothérapeute française Lucie Guillet. Dès 1946, elle soigne ses patients en leur lisant de la poésie. Et ce mouvement ne cesse de prendre de l’ampleur. De plus en plus de bibliothérapeutes circulent à présent dans les bibliothèques notamment. On lit à voix haute, on fait des exercices pratiques, des petits exercices d’écriture, on discute de ses lectures, on écoute des poèmes en sentant des parfums, bref, on crée du lien autour des livres. Il existe même à présent une association francophone de bibliothérapie. 
(Gorian Delpâture) 
Source : https://www.rtbf.be/

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